La chaleur estivale et la pluviométrie inexistante ne sont pas sans conséquence sur les étangs de Camargue. Ainsi, l’étang des Impériaux aux Saintes Maries de la Mer a des allures de désert sinon de sol martien.
Sans vouloir être trop alarmiste, Régis Vianney, le directeur du Parc Naturel Régional de Camargue, estime que la situation est néanmoins préoccupante pour les cultures comme pour les milieux naturels de ce territoire à l’équilibre fragile. Si de telles situations devaient se reproduire trop souvent, les espèces de la faune et la flore camarguaises pourraient être durablement affectées.
En plus du très faible niveau de l’eau dans les étangs de Camargue, les taux de salinité sont très importants avec des conséquences néfastes pour la ressource piscicole.
Interrogé par le journal La Provence, Régis Vianney semble sceptique sur les solutions envisageables à court terme : “Les pêcheurs demandent que le niveau de l’eau remonte. Mais il faudrait de l’eau douce. Pour cela, il y a une solution : l’eau du Rhône. Toute la difficulté est d’y avoir accès. Le seul moyen c’est d’utiliser les ouvrages hydrauliques à destination de l’agriculture. Mais quid de la qualité de cette eau ? Il ne faudrait pas qu’on vienne rajouter la problématique des contaminants, résultants de l’activité humaine. Ça viendrait entamer la qualité des eaux des étangs.” En effet, la pollution aux PCB est toujours bien présente dans les eaux du Rhône.
Pour le directeur du Parc de Camargue, au-delà de cet épisode, une autre question, plus générale, vient se poser : « comment arriver à assurer une gestion de l’eau qui s’adapte au changement climatique et notamment à la montée du niveau de la mer ? ».
Face aux éléments défavorables qui s’enchainent : Sècheresse, pollution du Rhône et submersion marine, quel avenir pour les étangs de Camargue ?