Confronté à de graves problèmes financiers, en 1930, Folco de Baroncelli doit quitter le mas de l’Amarée dont il n’est que locataire. Les Saintois lui offrent alors des terres, où il bâtira le mas du Simbèu à l’ouest du village, près de l’embouchure du Petit Rhône.
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Là, il fera construire 2 cabanes de gardian identiques qui serviront notamment de demeures pour les gardians du Simbèu.
Dans son livre « EN CAMARGUE AVEC BARONCELLI », Réné Baranger en témoigne : « J’ai pris possession d’une autre petite cabane semblable à la précédente et j’ai essayé de m’y organiser comme précédemment. Batistou est encore mon compagnon de chambrée. Il se complaît toujours dans ses petites manies vestimentaires »
La cabane vient manifestement d’être restaurée. La sagne est épaisse et les murs sont bien badigeonnés à la chaux. Sur la gauche, on aperçoit un seau qui semble avoir servi au badigeon. On a peint une tête de taureau sur le pignon avec l’inscription « CABANO DOU SIMBEU ».
Lors de leur arrivée en zone libre, les allemands s’installent, dès le 16 novembre 1942, dans le mas du Simbèu qui sera réquisitionné en janvier 1943. Finalement, le 17 février, le marquis de Baroncelli en est expulsé et s’installe dans le village même des Saintes, chez sa fille, puis, affaibli par une blessure à la jambe, il retourne à Avignon où sa fille benjamine Riquette prit soin de lui. C’est là qu’il mourut le 15 décembre 1943.
Le mas du Simbèu sera détruit à l’explosif en 1944 par les troupes allemandes lorsqu’elles quittèrent le pays. Comme un symbole, une des 2 cabanes de gardian est restée debout au milieu des ruines.